DEMARCHES DU CHANTIER FACE À
L'ASSEMBLEE MONDIALE DE L'ALLIANCE DE DECEMBRE 2001
L'Équipe Internationale de Facilitation
de l'Alliance réunie à Bangalore la troisième semaine
de mars de cette année a fixé comme date de réalisation
de l'Assemblée Mondiale de la Planète, décembre 2001,
et a dressé l'esquisse d'un plan opérationnel avec l'ensemble
des démarches permettant d'assurer son succès : Élaboration,
mise en débat, traduction et publication de cahiers de propositions;
rencontre internationale des chantiers; assemblées continentales (juin
2001) ; animation des forums via Internet, et organisation de l'Assemblée
Mondiale. Les cahiers de propositions seront publiés conjointement
en différentes langues et enrichis dans les rencontres organisées
par l'Alliance. Dans une telle perspective, et tenant compte du délai
normal du processus d'édition, les chantiers devront avoir un document
publiable en janvier 2001. En ce qui concerne le chantier "territoires",
nous avons déjà un premier texte issu de Jonquière,
qui est maintenant en train d'être discuté, et qui aura deux
moments très importants de débat : L'Assemblée des Habitants
qui aura lieu à Mexico la première semaine d'octobre, et la
réalisation d'un séminaire en Suisse au mois de novembre. D'autre
côté, le pôle européen francophone du chantier
a déjà lancé son forum Internet (a-territ@funredes.org),
qui sera structuré selon les trois chapitres de la déclaration
de Jonquière : Inventer localement des formes alternatives de
développement ; faire évoluer la gouvernance des territoires,
et réinventer les liens entre le local et le global. Avec l'appui
de Gustavo Marin et le guide d'animation rédigé par Marina
Urquidi, il y a un consensus pour que ce forum devienne dès maintenant
le forum du chantier international. Additionnellement, le chantier possède
une page Web dont l'adresse est http://echo.org/en/idx_territ.htm, et à
partir d'octobre en aura une en espagnol. De même, la réunion
qui a eu lieu en juillet à Montréal a précisé
un calendrier d'activités du chantier : · 2 - 6 octobre :
Assemblée Mondiale des Habitants au Mexique · Novembre :
Séminaire en Suisse · Avril - mai 2001 : Atelier en Asie ·
Juin : Réunion Internationale du chantier · Décembre :
Participation à l'Assemblée Mondiale de l'Alliance · Avril
2002 : Participation aux " Secondes Rencontres Mondiales du Développement
Local " au Portugal.
Amériques
Comme nous l'avions avancé dans notre
dernier numéro, l'association Pro Rimac, formée par 8 institutions
dédiées depuis longtemps au développement durable au
Pérou, a accepté à travers son Président, M.
Edwin Gonzáles, de collaborer avec le chantier comme un point focal
pour les Amériques. Cela va nous permettre de décentraliser
le travail du chantier et d'établir un contact plus stable avec nos
partenaires de la région. Adresse: Grimaldo del Solar 463 Miraflores,
Lima 18. Fax: 51 1 2410129 - T: 51 1 2410690 - E. Mail: edwin@oca.org.pe.
Les démarches qui mène Prorimac en ce qui concerne le chantier
des territoires sont les suivantes: · Organisation à Lima fin
septembre, du séminaire: "Gestion du territoire et développement
local", que propose comme objectif de mettre sur pied un espace permanent
de réflexion autour de la problématique des territoires. Ce
séminaire va discuter le document de base du chantier ainsi qu'un
deuxième document issu de l'expérience du monde des Andes.
· Appui à l'organisation et participation à l'Assemblée
Mondiale des Habitants qui aura lieu à Mexico en octobre. · Lancement
du site Web du chantier en espagnol et participation dans le forum de débat
Internet. · Mise au point d'un programme de formation à distance
en matière de développement local à commencer en
Amérique Latine, et formulation du projet respectif. · Publication
d'une édition spéciale du bulletin en espagnol. ·
Développement d'une stratégie de communication permanente avec
les partenaires de la région.
Europe
Équipe animateur pôle européen
Jean Pierre Piéchaud:
hjppiechaud@wanadoo.fr Ina Ranson : ina.ranson@wanadoo.fr Jean-Charles Poutchy
- Tixier: Jean- Charles.Poutchy-Tixier@equipement.gouv.fr Pierre Calame:
pic@fph.fr Manola Rauss: manola@fph.fr Yves de Morsier: yumorsier@bluewin.ch
Benoît Derenne: fgf@ping.be Philippe Blancher: philippe.blancher@wanadoo.fr
Suzanne Humberset: cedidelp.suzanne@globenet.org Martine Theveniaut Muller:
esta.pari@wanadoo.fr Alain Laurent:
alaindane@club-internet.fr
Forum
Électronique
A la suite de la lettre datée du 8
mars annonçant le lancement du forum Internet, le pôle
européen fait démarrer cet important outil d'échange,
qui aura l'adresse suivante: a-territ@funredes.org. A ce sujet là,
dans sa lettre du 12 juillet Ina Ranson, Jean Pierre Piechaud et Pierre Calame
nous rappellent que le forum sera structuré selon trois chapitres:
Inventer localement des formes alternatives de développement, faire
évoluer la gouvernance des territoires et réinventer les liens
entre le global et le local. Ils demandent dans nos contributions, de
préciser sur quel chapitre nous aimerons intervenir. Comme indiqué
dans leur première lettre ils invitent également à alimenter
la réflexion en proposant des fiches d'expériences dont la
maquette se trouve sur le site Web. Elles doivent être envoyées
à Ina Ranson (ina.ranson.@wanadoo.fr).
À PROPOS DU CHAPITRE 3 DU RAPPORT
" REPENSER LES TERRITOIRES "
Réinventer des liens entre le local
et le global
Jean Pierre Piechaud
Le chapitre III du rapport " repenser les
territoires " rédigé à la suite de la rencontre de
Jonquière (Québec) de septembre 1997 , avait mis l'accent sur
la nécessité d'organiser les relations entre le " local et
le global ". La réflexion du groupe de Jonquière l'avait conduit
à considérer le local - le territoire - non pas comme le point
d'application de politiques définies à d'autres échelles
mais au contraire comme " la brique de base " du développement. Partant
de cette affirmation et après avoir constaté que les modèles
classiques d'intégration du local au global sont inadaptés,
le rapport s'était attaché à rechercher d'autres principes
de fonctionnement permettant de relier les territoires aux autres échelles
: · Développement de relations horizontales ou d'alliances entre
les territoires ; · Principe de subsidiarité active pour
réguler les rapports entre les différents niveaux territoriaux
; · Création d'outils de gestion et d'évaluation adaptés
aux territoires : comptabilité, diagnostic, indicateurs (l'empreinte
écologique par exemple). Il semble possible aujourd'hui, sans remettre
en cause ces principes, d'aller plus loin et de repérer des pistes
à partir desquelles cette réflexion peut être approfondie.
On peut en effet s'appuyer sur des expérimentations ou des démarches
récentes et aussi sur l'actualité de ces deux dernières
années, pour avancer concrètement sur le thème du rôle
des territoires ainsi que sur les liens qui doivent exister entre le local
et le global, dans l'esprit du développement durable. Trois exemples
sont donnés ci-après pour illustrer cette idée : Le
rôle des territoires dans la lutte contre l'effet de serre; La mobilisation
des acteurs économiques locaux face aux risques de dérive de
la mondialisation ; Le développement d'actions de coopération
décentralisée entre villes du Nord et villes du Sud et leurs
réseaux associatifs, à partir de démarches de type agenda
21 local.
Le rôle des territoires dans la lutte
contre l'effet de serre.-
D'après le Groupe Intergouvernemental
sur l'Évolution des Climats (GIEC), l'augmentation des gaz à
effet de serre due aux activités humaines, nous conduit très
probablement à des changements climatiques, à moyen et à
long terme, à l'échelle de la planète. Pour y faire
face, une diminution substantielle des émanations de gaz à
effet de serre ne pourra être obtenue qu'à deux conditions :
· Que des accords soient conclus entre les États et que des
règles du jeu soient arrêtées au niveau international
(la réunion de La Haye de novembre 2000 devrait aboutir à de
tels accords) ; · Que les territoires - et en particulier les villes
- se mobilisent dans tous les pays pour mettre en uvre des programmes
locaux de lutte contre l'effet de serre et contribuent ainsi, à leur
échelle, à l'action globale. C'est ainsi qu'en France, la MIES
(Mission Interministérielle de l'Effet de Serre) recommande aux
collectivités territoriales, principalement les villes, de prendre
un ensemble de mesures en vue de réduire sur leur territoire, la
production de gaz à effet de serre. Ces mesures concernent notamment,
l'urbanisme, les déplacements et les transports; la localisation des
activités ;la maîtrise de l'énergie dans les bâtiments
publics et l'habitat ; le chauffage, l'utilisation du bois, la biomasse,
la cogénération, les énergie renouvelables; le traitement
des déchets. À noter que ces mesures sont, pour la plupart,
" à double dividende ". Elles contribuent à la lutte contre
l'effet de serre mais en même temps, elles ont des effets positifs
pour le territoire concerné : économies d'énergie,
diminutions des pollutions dues aux transports et au chauffage, meilleure
gestion des déchets, réorganisation de l'espace urbain,
reconquête de la ville sur elle-même. C'est ainsi également
que des programmes sont préparés par certains territoire forestiers
pour répondre à l'idée des « puits de carbone »
mais en s'inspirant de l'esprit du développement durable. Faut-il
multiplier des puits de carbone et des réserves de biodiversité
sous forme de réserves interdites ou au contraire, au vu des exigences
sociales et économiques des territoires concernés, promouvoir
des projets de développement rural intégrés - des puits
de développement durable en quelque sorte - inspirés par l'approche
systémique et recherchant des solutions triplement gagnantes aux plans
social, environnemental et économique ? En améliorant les
conditions de vie des populations rurales, de tels projets sont en mesure
d'améliorer en même temps l'environnement, de stocker le carbone,
de conserver la biodiversité à travers le bon usage qui en
est fait, de réhabiliter les sols dégradés... Ils se
situent donc dans le cadre du futur « mécanisme de production
propre » prévu par le protocole de Kyoto.
La mobilisation des acteurs locaux face aux
dérives de la mondialisation
Le rapport « repenser les territoires
» de Jonquière avait mis l'accent sur la nécessité
de concevoir de nouveaux types de relations « qui transforment le local
en global », insistant sur l'idée « d'alliances entre petits
acteurs qui les transforment en grands acteurs » et leur permettent
de jouer un rôle face aux risques de dérives de la mondialisation.
L'actualité de ces deux dernières années nous apporte
la preuve de la pertinence de cette idée. La mobilisation internationale
qui a eu lieu à l'occasion du sommet de l'OMC à Seattle, de
décembre 1999, qui a rassemblé des militants venus du monde
entier, syndicalistes, ONG du développement, mouvements se
préoccupant des effets négatifs de la libéralisation
du commerce comme ATTAC, universitaires, écologistes..., a montré
que les acteurs locaux quand ils se coordonnent, peuvent avoir une forte
influence sur les décisions du niveau international. Après
Seattle rien ne pourra plus se décider à cette échelle
sans tenir compte des points de vue exprimés par les producteurs et
les acteurs locaux dans la mesure où ceux-ci auront su créer
des relations et des alliances sur des bases claires et faire entendre leur
voix. Il ne s'agit pas de s'opposer globalement à l'idée de
mondialisation mais il faut obtenir que les échanges internationaux
qui s'accroissent dans de nombreux domaines , se fassent dans l'esprit de
développement durable : des actions économiques au service
du développement social, culturel, de la santé et en même
temps respectueuses de l'environnement et économes en ressources
naturelles. Dans ce domaine, les exemples de relations horizontales sont
nombreux. Citons : · le réseau ATTAC qui se développe
au plan international ; · le réseau CAMPESINA pour l'agriculture,
auquel participe pour la France la Confédération Paysanne ;
· les liens qui s'organisent entre producteurs des pays du Sud et
consommateurs des pays du Nord (exemple du café) ; · les relations
internationales qui se développent sur certains thèmes comme
par exemple le droit au logement (réseau Habitat Plus auquel participe
le DAL pour la France).
La coopération décentralisée
entre villes du Nord et villes du Sud
A partir de démarches de type agendas
21 locaux L'agenda 21 de Rio insistait sur la nécessité
d'insérer le développement dans le cadre d'une solidarité
internationale. De fait, comme cela a été souligné plus
haut, nous sommes entrés dans une nouvelle ère, celle de la
globalisation de l'économie mais aussi d'une gestion planétaire
des ressources naturelles et de l'environnement. La mondialisation cependant
risque de faire se développer un monde à deux vitesses : clivage
entre riches et pauvres, au niveau des pays comme des hommes. D'où
l'importance d'inscrire les politiques locales dans le contexte international
et de développer des actions de coopération
décentralisée, notamment à travers les agendas 21 locaux.
Des échanges d'expériences doivent donc être
intensifiés entre territoires dans le sens Nord/Sud comme dans le
sens Sud/Nord. En ce qui concerne plus particulièrement ces derniers,
des exemples intéressants peuvent être donnés : -
organisation de la vie sociale et économique dans les quartiers urbains
: la politique de la ville en France s'est largement inspirée de pratiques
qui ont vu le jour dans les quartiers populaires des grandes métropoles
d'Amérique du sud, d'Amérique centrale ou d'Afrique ; -
démocratie locale : des expérience de débat public en
cours dans des villes africaines sont suivies avec intérêt par
des villes françaises : exemple des actions de coopération
décentralisées menées par Nantes et Rufisque
(Sénégal) ; - Budget participatif : les programmes de la ville
de Pôrto Alegre et de l'Etat de l'Amapa au Brésil, ayant pour
objectif de décentraliser une partie des budgets publics en direction
des quartiers et des associations, sont à l'origine de réflexions
et d'expériences menées à l'heure actuelle par plusieurs
villes françaises.
LE LOCAL DANS LE TIERS
MONDE
Paul M.Makédonski
Les hommes ont toujours cherché la
localisation la plus convenable pour garantir leur nourriture, abri et
protection. Avec le temps cette relation avec la nature a fini pour constituer
une base fondamentale pour comprendre l'identité entre espace et
société, faisant du territoire, comme affirme le document «
Le territoire, brique de base de la gouvernance », une réalité
historique, culturelle, écologique, économique, relationnelle,
avant même d'acquérir une certaine forme politique ou
administrative. Néanmoins, dans un certain moment de l'histoire les
territoires sont devenus l'objet de luttes pour la suprématie
régionale ou nationale et endroits d'exploitation économique
divorcés des de l'écosystème. D'abord les
intérêts de l'état ont remplacé ceux des habitants.
Après, ceux du capital remplacèrent les intérêts
de l'état. Comme conséquence, le territoire, lieu
privilégié de construction de la cohésion de la
société et de l'organisation des échanges entre la
société et l'écosystème, perd sa fonction
intégratice. LES PROBLEMES A RESOUDRE Malgré des efforts divers,
les conditions de vie de la plupart des habitants de la planète ainsi
que les problèmes environnementaux n'ont pas changé de
manière substantielle. Continue présent le défi de faire
face avec succès quatre des principales impasses qui sont à
la base du problème du développement: · Augmentation
vertigineuse de la population, de l'urbanisation et du centralisme, tant
du point de vue économique et géographique comme des
décisions qui asphixient les régions moins développées
de la planète. · Exclusion sociale comme conséquence d'un
modèle pas solidaire incapable de satisfaire les besoins matériels
et spirituels de l'humanité. · Le consommisme issu de
l'économie de marché, qui crée l'illusion que le
développement des pays du tiers monde sera capable de suivre le même
modèle que celui des pays industrialisés. · Les processus
de production non durable que mènent encore des importantes entreprises.
Dans le cas de l'Amérique Latine, à cela on devrait ajouter
le fait que la plupart de pays de la région consacrent une partie
considérable de ressources au remboursement du service de la dette
- intérêts et principal - dans des circonstances où elle
perçoit des revenus chaque fois moins importants dérivés
de la vente de leurs produits à l'extérieur et que doit faire
face au protectionnisme commercial des grands blocs formés par les
pays industrialisés. Par conséquence, ils doivent vivre dans
des conditions précaires dans des territoires d'exclusion, sans des
grandes possibilités d'accumulation interne, et rendant plus souples
les conditions d'investissement et le marché du travail.
LE DÉVELOPPEMENT LOCAL
Une des réponses à la crise
esquissée est de réévaluer l'importance du local comme
base alternative d'un développement possible. Ce n'est pas quelque
chose d'arbitraire. Les territoires, conçus comme système de
rapports entre êtres humains, sociétés et environnement,
acquièrent un rôle de plus en plus important dans le monde
d'aujourd'hui : · La complexité de la modernité rend de
moins en moins viable la conduction centralisée d'un pays ou d'une
région. · La crise urbaine et régionale et le nouveau
rôle de l'état oblige la communauté locale à prendre
des initiatives de plus en plus larges pour résoudre leurs propres
problèmes. · La recherche d'identité et de participation
communautaire se concentre dans le local en mesure que le pouvoir de
décision semble se perdre dans l'ésphere de la globalisation
· Parconte, c'est dans l'échelle des territoires qu'on peut
réinventer une gestion intégrée de la société,
construire des rapports plus forts avec la biosphère et développer
un exercice plus profond de la citoyenneté. C'est là aussi
où nous pouvons connaître les pathologies du modèle du
développement, modifier nos catégories de pensée, changer
notre forme de regarder le monde. C'est aussi au niveau local que nous pouvons
nous interroger au sujet des besoins du développement, et
réconcilier économie et société. Mais aussi,
le territoire devient important comme possibilité de ne pas gaspiller
des ressources, ce qui se passe souvent quand les efforts de développement
se concentrent dans une voie purement sectorielle. · Le local a aussi
une fonction très importante dans la lutte contre l'exclusion. À
ce propos Pierre Calame nous rappelle qu'il y a trois piliers qui soutiennent
une politique contre l'exclusion: 1) Répondre à la dimension
multidimensionnelle de l'exclusion; 2) Mener une action coordonnée
avec les différents secteurs de la société et avec les
mêmes exclus; 3) Assurer, au-delà de la défense des droits
reconnus par la loi, l'accès efficace à ceux-ci. Dans les trois
cas, la construction concrète de ces piliers constitue un vrai défi
qui ne peut pas être affronté que dans le niveau local.
QUELQUES BASES POUR LE DEVELOPPEMENT LOCAL
Le développement local est conçu
comme la mise sur pied dans un territoire, de politiques, programmes et projets
visant améliorer les conditions de la vie de la population. Il suppose
donc le développement de processus endogènes et l'existence
de quelques conditions, parmi lesquelles, le capital social disponible, le
capital humain, l'infrastructure physique et l'accès aux outils
scientifiques et technologiques. Selon ce point de vue, les possibilités
d'avancer pour cette voie sont parfois limitées, et le développement
local soumis à des barrières difficiles d'être
surpassées. Pour cette raison il semble important explorer des nouveaux
chemins d' analyse aidant de comprendre la nature du développement
local dans le tiers monde. En se demande, en effet, comment faire pour que
d'enclaves économiques ou centres de refuge pour les exclus, les
territoires du tiers monde puissent se transformer en lieux capables d'humaniser
la société et de reprendre le contrôle sur son propre
espace. L'expérience paraît démontrer que le protagonistime
des territoires dans une telle perspective, se base en certaines
caractéristiques spécifiques: 1. - Se développe sur
la base du protagonisme de la communauté locale. 2. - S'encadre à
l'intérieur d'une vision globale du développement régional.
3. - il est basé sur le principe de subsidiarité active. Ces
trois aspects mettent l'accent au gouvernement démocratique, à
l'organisation de communauté, à l'accord entre acteurs, à
l'administration intégrée du territoire, à la construction
d'alliances avec d'autres territoires. Les problèmes qui doit
résoudre cette perspective de l'analyse sont divers. Par exemple,
ce n'est pas suffisant que le gouvernement soit élu pour être
considéré comme démocratique. Pour cela il doit accomplir
des certaines règles acceptées universellement et permettre
la participation civique aux décisions et administration du
territoire.
Lettre d' Ina
Ranson
Je pense que nous devons donner une large
place aux problèmes et aux initiatives internationales. Il est vrai
que nous ne trouvons pas d'auteurs-partenaires pour toutes les initiatives
qui peuvent nous sembler indispensables. Mais il est toujours possible de
donner la parole à des personnes fiables. Grâce à
l'engagement de nos partenaires, nous avons et nous aurons des fiches sur
des expériences en Amérique du Sud et en Afrique. J'aimerais
y ajouter des fiches sur des initiatives décrites par le Centre pour
la Science et l'Environnement en Inde, (Anil Agarval, Sunita Narain) ou le
Third World Network (www.twnside.org.sg) (en leur envoyant bien sûr
des brouillons de fiche). Car le travail notamment du CSE me semble pionnier
et indispensable. J'ai donc épluché pas mal de documentation
pour trouver des textes ou des «fiches synthétiques» qui
permettent de présenter des expériences particulièrement
intéressantes essayant de répondre à des problèmes
universels, tels que : * la crise de la gestion technocratique du territoire,
* l'absence d'une planification intégrée de
l'écosystème villageois ou ville, * les conséquences
: la dégradation ou la pollution des sols et des nappes phréatiques,
la misère ou la pauvreté. Ce qui m'importe de mettre en relief
: · Selon les analyses faites par de nombreux acteurs et observateurs,
un facteur essentiel de la mauvaise gestion des territoires (non seulement
des villes), c'est que les habitants ont perdu le contrôle de la gestion
de leur commune (et des terres communales - aspect très important
pour les agriculteurs du monde entier). Des expériences en Inde, en
Géorgie, en Afrique et ailleurs montrent comment la situation change,
quand les habitants peuvent chercher eux-mêmes des solutions à
leurs problèmes. (thème de la gouvernance, thème de
la propriété des terres) · Les habitants, les
députés, les professionnels, les agriculteurs...ont souvent
besoin d' être sensibilisés et formés pour mieux comprendre
les enjeux d'une gestion intégrée. · Aujourd'hui, on
découvre les erreurs d'un progrès illusoire qui poussait au
rendement à court terme en hypothéquant l'avenir. Les savoirs
traditionnels s'avèrent précieux. Un peu partout, on souligne
que scientifiques et paysans, «experts» et habitants, devraient
apprendre les uns des autres. La technologie moderne devrait être
utilisée en respectant les fondements sociaux et écologiques
traditionnels. · 25% de la population mondiale consomment 80% des ressources
de la planète. C'est le style de vie de la «classe moyenne
globale» (Wolfgang Sachs du Wuppertal Insitute) qui est le principal
obstacle à une gestion soutenable des territoires dans les pays
industrialisés et ailleurs. Ce style de vie est lié à
un système économique difficilement compatible avec un
développement soutenable.
LE TERRITOIRE:ESSAI DE
DEFINITION
Yves de Morsier
Le territoire, essai provisoire de
définition: Le territoire est cette portion d'espace et de terre avec
laquelle une collectivité tisse une relation privilégiée
à travers le temps. Le territoire devient le lieu de l'ancrage des
relations au sein de cette collectivité. Le paysage en est la
visualisation et la mémoire. La question ci-dessus est étroitement
liée aux concepts de développement durable, de développement
local et de développement global. Le développement durable
et local ne peut devenir réalité que s'il y a une adaptation
fondamentale de nos modes de vie. Notre réflexion ne peut donc se
passer d'examiner quelques aspects de notre quotidien et des mutations
nécessaires à apporter à ce quotidien. Distance et
différence Seuls deux objets distants l'un de l'autre peuvent être
distingués l'un de l'autre. La distance (espace physique -
extérieur) fonde la distinction (espace mental - intérieur).
Sans distance, pas de distinction, ni de différence. La distance permet
la diversité, tandis que la ressemblance rapproche. Le çà,
le je et le nous Le monde physique extérieur est distant de mon monde
intérieur; il m'apparaît comme objectif; c'est le çà.
La manière dont je le perçois est pourtant liée à
mon expérience personnelle, mon passé, ma culture, mon
éducation, ma sensibilité, ma vulnérabilité,
etc... La psychanalyse et les autres branches analogues ont montré
combien ma représentation et mon interprétation d'un fait sont
éloignées de la représentation et de l'interprétation
que mon voisin peut avoir de ce même fait. J'interprète ce que
je perçois; c'est le je. Mon interprétation n'existe qu'en
moi et, pour la faire connaître, je dois l'exprimer. De même,
pour connaître l'interprétation de l'autre, je dois écouter
cet autre, le déchiffrer. Une collectivité et un groupe
donnés ont également leur propre manière de percevoir
le monde. Cette perception s'exprime à travers les coutumes, les rites,
etc... C'est le nous qui affirme ses choix effectués par le groupe
en fonction des valeurs et des traditions, mais aussi des convergences ou
divergences d'interprétations personnelles. Il est par conséquent
essentiel de distinguer 3 choses distinctes: · premièrement les
faits et les choses, le çà, · deuxièmement les
interprétations, le je et le nous, · et troisièmement
les choix. Or notre société, lorsqu'elle conçoit l'avenir,
ne s'intéresse qu'au çà (car elle peut le mesurer) et
néglige presque toujours le je et le nous (voir Ken Wilber). La
diversité et la complémentarité: la mosaïque La
diversité des perceptions et interprétations fonde la
diversité et la complémentarité des êtres et des
collectivités, des cultures et des sociétés. La distance
accentue encore les différences de perception et d'interprétation.
La mosaïque s'enrichit de ces contrastes et complémentarités.
Elle n'a de relief et de couleur qu'en fonction des contrastes qui animent
sa composition. La diversité commence, aujourd'hui, à être
perçue d'une manière plus positive et l'émergence d'une
conscience qui reconnaît la richesse de la diversité est sans
doute l'une des grandes marques de notre époque, qui saura
développer l'échange toujours plus riche entre différences.
Le lieu, ancrage du développement durable On utilise l'expression
"avoir lieu"; cette expression implique une qualité de relation entre
les activités et le milieu physique, qui souligne combien le lieu
est le point d'ancrage des événements et des circonstances
de la vie. Le lieu est le support des interrelations, des rapports de pouvoir,
des échanges... Il en est la matérialisation. Le lieu est,
par essence, marqué par la subjectivité; il touche la personne
et la collectivité dans leur perception subjective de leur environnement,
de leur devenir et de leur projet de société. Dans le sens
de cette subjectivité, on constate que l'utopie est ce qui n'a pas
de lieu, ou ce qui n'a pas lieu. Le lieu est le point d'ancrage du
développement durable dans l'espace et dans le temps. Le temps Le
temps est bien plus que la mesure simpliste que nous en avons. Son
développement n'est pas linéaire mais cyclique; il se
développe tout en se repliant sur lui-même, sous la forme d'une
spirale. Pourtant notre conception de l'espace spatio-temporel
(représentation simplifiée à 4 dimensions) repose sur
une perception pauvre d'un temps linéaire et devrait s'adapter à
un temps cyclique, en spirale, sorte de torsion de l'espace vécu (voir
Einstein). Le temps et donc la différence. Elle supprime la
matérialité. Pourtant la vitesse, parce qu'elle est lien entre
des lieux éloignés, met en contact les différences;
elle est aussi ouverture, contre le renfermement du lieu. La vitesse, en
raison des moyens qu'elle met en uvre, permet surtout un accroissement
momentané du rayon d'action, mais pas nécessairement un gain
global de temps si l'on tient compte aussi de tout le temps consacré
à entretenir les moyens qui lui sont nécessaires (véhicules,
voies, infrastructures, etc.. Voir Ivan Illich). La communication La
communication est relation au-delà de la distinction, de la
différence et de la distance. Grâce aux nouvelles techniques,
elle est devenue vitesse et donc proximité. Elle offre souvent
l'échappement au lieu et celui-ci devient plus distant que ce qui
est distant. Elle n'est "co-munication" que lorsqu'elle fonctionne dans les
deux sens, c'est-à-dire lorsqu'elle est réciproque. La
communication prônée par les médias et la publicité
est à sens unique. La saturation et la capacité limitée
de chacun d'absorber le sens réel des messages qui lui sont adressés
limite la performance des moyens techniques et ne rend pas la qualité
de la communication meilleure que ce qu'elle était sans ces moyens
(voir les lettres échangées et la mobilité au Moyen-Age).
Comme la vitesse, les nouvelles techniques de la communication perturbent
les règles spatiales mais n'assurent pas d'accroissement de la
qualité. Elles offrent une possibilité d'ouverture, au
détriment de la matérialité. Le silence est une composante
importante de la communication. L'enracinement et l'ouverture Comme le paysage
est l'expression des relations entre une collectivité et son lieu,
la matière est la face visible de l'esprit. La matière est
une composante essentielle; elle est le support et l'expression du sens.
L'effort physique nous met en relation avec le lieu et avec nous-mêmes,
et nous ancre dans la matière: monter, franchir, porter, etc... Sans
matière, nous perdons nos points de repère et nos modes de
perception; nous entrons dans le monde du virtuel où rien ne se
vérifie plus, faute de mesure saisissable. La tradition, l'enracinement
nous ancrent dans le lieu et nous donnent corps. Mais l'enracinement peut
aussi devenir enfermement, lorsqu'il n'est pas compensé par l'ouverture
sur la différence et la complémentarité. L'identité,
qui semble au premier abord être un enracinement, ne prend en fait
corps et conscience que lorsqu'elle est confrontée à
l'extérieur, à la différence, c'est-à-dire qu'elle
est surtout relation au contexte. La relation au sol - statut de
propriété La plupart de nos sociétés pratiquent
un droit de propriété du sol. Or le sol n'est pas un bien
renouvelable. Le statut de propriété correspond en fait à
un droit d'usage accompagné d'un devoir d'entretenir, tous deux rarement
explicités. Cette relation au sol, définie en termes de droits
et de devoirs, devrait pouvoir, dans l'idéal, être confiée
par la collectivité, pour un temps limité, à ceux qui
en ont besoin et ne devrait pas faire l'objet d'échanges commerciaux.
Les nomades, par le biais de la taille de leurs troupeaux, et la
société rurale, par le biais de l'intensité du travail
de la terre, ont su développer cette valeur d'usage flexible qui
définit la relation de jouissance plus que ne le fait le statut de
propriété. Les besoins Les besoins sont la mesure de la charge
sur le lieu. Chacun n'a pas les mêmes besoins que son voisin. Au-delà
du besoin élémentaire (manger, boire, dormir, aimer et être
aimé, etc..) on peut définir une multitude de besoins
légitimes: santé, éducation, liberté, etc...
Mais l'interprétation des besoins reste subjective, en fonction des
habitudes, de l'attitude personnelle, des valeurs, etc... Les classes
aisées affirment par exemple plus de besoins que les pauvres.
L'obésité (excès de consommation) fait des ravages dans
nos sociétés riches qui détruisent leur environnement
(excès de charge): paradoxe étonnant dans la cohabitation de
ces deux excès qui devraient pourtant pouvoir se compenser. Sans
publicité, le paysage de nos besoins serait très différent.
Comment donc mesurer nos besoins et avoir une attitude différenciée
et critique à leur égard? La pénurie peut souvent être
aussi le moyen d'un mieux-être. En elle peuvent converger les sentiments
de bien-être, de mesure, de maîtrise, de restriction qui
libèrent l'être. Alimentation, ressources naturelles Selon les
mesures de l'empreinte écologique, l'Inde vit approximativement à
la mesure de ce qu'elle produit sur son territoire, malgré une
densité de 300 hab/km2. L'Australie présente un niveau de vie
moyen approximativement 10 fois plus élevé que celui de l'Inde,
mais, vu sa faible densité démographique (2 hab/km2), ne consomme
que les 2/3 de la production de son territoire. La France (100 hab/km2) et
la Suisse (160 hab/km2) consomment trois fois plus qu'elles produisent. Les
échanges commerciaux peuvent aussi être compris comme un moyen
régulateur face à la disparité des densités
démographiques et des richesses naturelles des divers territoires.
Comment régler cette répartition des richesses, lorsqu'elle
doit se faire à travers l'espace? Quels en sont les moyens concrets
et les critères? Pôles et périphéries L'urbanisation
galopante est l'un des phénomènes majeurs de notre époque.
La ville consiste en une concentration élevée
d'événements et de biens, d'ordre surtout matériel,
qui, comme une masse croissante, attire toujours plus de particules de la
périphérie. L'avoir et le faire s'en trouve accru pour une
minorité. L'être s'en trouve détérioré
pour une majorité.
CONGRES MONDIAL DE COEXISTENCE HUMAINE
ET CHANTIER DES TERRITOIRES
Du 23 au 27 juillet a eu lieu à
Montréal, Canada, le Congrès Mondial pour la Coexistence Humaine,
organisé par les groupes de Lausanne et de Québec de l'Alliance.
Ce Congrès, qui a permis aux assistants d'approfondir le débat
autour des thèmes tels que la mondialisation, la gouvernance,
l'économie solidaire, l'éthique, les territoires a
possibilité un premier échange d'expériences entre les
membres de différents chantiers, ainsi que d'exposer le résultat
provisionnel de leur réflexions face à l'Assemblée Mondiale
de 2001. Le chantier des territoires a été représenté
par Pierre Calame, Yves de Morsier, Joël Audefroy et Paul M.
Makédonski, qui ont animé le 24 après - midi la séance
spéciale : " Gestion de territoires et développement local
". A cette séance ils ont soumis au débat le document " Les
Territoires, brique de base de la gouvernance ", que constitue une base pour
élaborer le cahier de propositions du chantier. La séance a
réfléchi autour de la pertinence de concrétiser les
notions de développement local et durable et de cerner la qualité
du type de développement que nos défendons, a analysé
les pathologies de l'actuel modèle de développement et a fait
un premier échange autour des stratégies permettant de mettre
sur pied les principes qui sont à la base du document de Jonquière.
A pris note aussi de l'Assemblée des Habitants qui se déroulera
à Mexico la première semaine d'octobre, et considéré
qu' une telle réunion constitue une manière pratique de rendre
réalisable l'utopie d'une gestion intégrée et
démocratique des territoires. Dans le contexte du Congrès les
membres présents du chantier avons eu deux réunions, l'une
pour analyser notre participation à Mexico, et l'autre pour coordonner
un calendrier d'activités pour les mois prochains: · Octobre
2000: conférence des habitants à Mexico. En tirer la substance
et voir quelles propositions et · expériences en ressortent qui
pourraient enrichir notre démarche(contacts, fiches, propositions)
· Révision du DF107 (élaboration de suggestions de
modifications du DF107 à remanier de manière à l'ouvrir
à d'autres apports (trouver cette forme ouverte, améliorer
le choix des fiches, faire progresser le document vers un cahier de
propositions). Envoi de ces suggestions aux autres avant début novembre
pour qu'ils puissent en prendre connaissance et y réagir avant la
rencontre de Namur-Chèvetogne). · Octobre (date à confirmer):
développement de contacts dans la région Alpes + séminaire
pour tisser des liens entre acteurs de la région Alpes
éventuellement à Lausanne ou Genève (selon réponse
des interlocuteurs locaux). · Fin novembre à Namur
(Chèvetogne): élaboration du cahier de propositions, rencontre
de 2 jours (3 nuits) pour relire le document, adapter son contenu (discussion
des propositions faites et choix des fiches) et proposer une forme ouverte
appelant des compléments, document provisoire pouvant être soumis
à des partenaires extérieurs au groupe (voyage en Asie par
exemple). · -Février-mars: voyage de contacts en Asie dans le
but d'élargir le groupe. Préparer ces contacts: d'abord les
pays proches, GB, NL, D, A, I, E. Apports d'Asie. · Juin 2001: cahier
de propositions et rencontres continentales. · Juin 2001: rencontres
intercontinentales et déclarations de l'Alliance. Yves de Morsier,
En Pérosel 1166, Perroy, Suisse, ymorsyer@bluewin.ch Pierre Calame,
38 rue Saint Sabin, 75011, Paris, pic@fph.fr Joel Audefroy, Cordobanés
No. 24 San José Insurgentes.03900 DF Mexico, chm@laneta.org. Marie
Lise Semblat, Aster, 107, rue de l'Isle 02100 St. Quetin, France,
aster.aster.@wanadoo.fr Hélène Boudier, Ville de Montréal,
700 rue S. Antoine Est, Montréal, helene_boudier@ville.montreal.qc.ca
Manola Gardez Rauss, FPH, manola@fph.fr Brigitte Winterhalter, social economique
exclusion, Roger Winterhalter, local authorities, Mairie de Lutterbach BP
30 - 68460, Lutterbach, France, rwr.lut@france.com Paul M. Makédonski,
Coronel Zegarra 426 Jesús María, Lima 11, Perú,
makedonski@terra.com.pe Jean Vidaud, Economie et Humanisme, 14 rue Antoine
Dumont, 69372, Lyon, Cedex 08, France,
ehlyon@wanadoo.fr
ASSEMBLEE MONDIALE DES
HABITANTS
MEXICO 2 - 6 OCTOBRE 2000
Du 2 au 6 octobre de cette année a
eu lieu à Mexico, l'Assemblée Mondiale des Habitants, comme
suite du processus initié à Istanbul en 1996, où -à
l'occasion de Habitat II - se sont réunis par invitation de HIC et
de l'Alliance pour un Monde Responsable, les représentants des habitants
venus de toutes les régions de la planète. Les objectifs ce
cette deuxième rencontre sont les suivants : · Réfléchir
autour de la ville voulue et avancer vers la construction d'un idéal
collectif. · Définir quelques champs stratégiques d'action,
où développer des expériences sociales innovatrices
et mobilisatrices que, de manière articulée soient capables
de concrétiser et de favoriser les processus de transformation
animés par les participants. · Construire les piliers permettant
dresser d'alliances stratégiques, ainsi que réseaux et coalitions
comme instruments pour diffuser les expériences et devenir et être
considérés comme interlocuteurs légitimes vis à
vis les gouvernements, les organisations internationales, les fonds
multilatéraux et autres acteurs concernés aux politiques urbaines.
Cette assemblée, précédée par des réunions
des habitants à chaque pays en dans quelques régions, notamment
en Afrique et Amériques, et que se déroulera en forme de tables
rondes et d'ateliers, veut mette l'accent sur les propositions. De telle
sorte, les organisateurs ont demandé aux participants de travailler
collectivement ces propositions afin qu'à Mexico on puisse mener un
travail plutôt d'articulation et de confluence. A l'intérieur
de ce processus il est prévu que le chantier des territoires animera
une de ces tables, réfléchissant au sujet du local comme une
base fondamentale de gouvernance démocratique. Cette participation
est considérée pour le chantier comme une démarche
très importante pour enrichir son brouillon de cahier de propositions.
De même nous avons élaboré une fiche ayant comme base
la maquette des fiches DPH, à remplir pour les participants. Ces fiches
feront partie du dossier du chantier. Par le moment on a déjà
en mains celles des participants de Venezuela, que nous sommes entrain de
traduire au français et à l'anglais. Contact: Joel Audefroy,
chm@laneta.apc.org. Edition Paul Maquet Makédonski,
makedonski@terra.com.pe CENCA -Instituto de Desarrollo Urbano - avec les
auspices de la Fondation Charles Léopold Mayer pour le Progrès
de l'Homme Adresse Coronel Zegarra 426 Jesús María - Lima 11
-Pérou - T 51 1 2660012/ 2660024 - Fax 511 4712034 - E. Mail:
cenca@amauta.rcp.net.pe - http//www.cenca.org.pe Fiches DPH: CEDIDELP/Ina
Ranson: ina.ranson@wanadoo.fr .
Cenca Instituto de
Desarrollo Urbano |